Sous pression : Le point de rosée

Le point de rosée est la température à laquelle il faut refroidir l’air pour voir apparaître... la rosée (si la température est positive) ou du givre (si la température est négative).

La teneur saturante en vapeur d’eau de l’air (point de rosée) dépend uniquement de sa température et est indépendante de sa pression. A 20°C, par exemple un réservoir d’air d’un volume de 1 m3 pourra contenir un maximum de 17,148 grammes de vapeur d’eau. Cette valeur est invariable, quelle que soit la pression de l’air régnant à l’intérieur. C’est notre point de rosée de +20°C. Au delà de cette valeur le “surplus” n’est plus sous forme vapeur mais sous forme liquide (la rosée) ou en terme plus technique pour notre profession : le condensat.

Compliquons un peu.....
A une pression standard de 7 bars relatifs (8 bars absolus) et 20°C, notre réservoir de 1m3 va donc contenir 8m3 d’air atmosphérique comprimés (sous un volume de 1m3 et donc... toujours 17,148 grammes de vapeur d’eau au maximum)

Si l’on dépressurise notre réservoir, on obtient 8 mètres cubes d’air détendus et nos 17,148 grammes de vapeur d’eau se répartissent maintenant dans un volume 8 fois plus important. Donc moins de vapeur d’eau par mètre cube (8 fois moins) ce qui se traduit par un point de rosée plus bas.

Le Pt de rosée de +20°C sous pression se transforme en Pt de rosée atmosphérique de -10°C! (*)

De même, un sécheur par réfrigération donnant un point de rosée de +3°C sous pression à 7 bars, offre un point de rosée “flatteur” d’environ -22°C atmosphérique.

Pour un réseau ou l’air est refroidi en dessous de +3°C (canalisations extérieures en hiver) l’eau va donc se condenser ou même geler. Seul un sécheur par adsorption, délivrant un point de rosée sous pression négatif (-20°C par exemple) pourra protéger une telle configuration.

Pour résumer : L’air étant sous pression dans les canalisations, seule la valeur du point de rosée sous pression est à prendre en considération.